Quand ne devez-vous pas vous servir d'une page d'atterissage?
Avant de parler du contenu et du design, notamment, j’attire votre attention sur deux points cruciaux : l’objectif et la cible de votre landing page.
L’objectif se matérialise à l’intérieur de votre appel à l’action. Je vous en ai déjà parlé un peu avant, mais une piqûre de rappel n’est jamais de trop.
Cet objectif peut donc être d’encourager vos visiteurs à télécharger un ebook, s’inscrire à votre newsletter, acheter un de vos produits, souscrire à votre service etc.
A vous de l’identifier, maintenant 💡.
Ensuite, rappelez-vous : pour créer une landing page qui convertit (comprenez qui rempli votre objectif précédemment défini), il faut qu’elle soit bien ciblée.
Entre ici en jeu le concept de “buyer persona”. Il s’agit de votre client-cible idéal, élaboré sous la forme d’une représentation fictive.
Objectif ? Vous glisser dans la peau de votre client idéal pour connaître ses habitudes, et surtout ses problèmes.
Avec des buyer personas bien élaborés, vous serez en mesure de mettre sur pied des LP qui répondent spécifiquement à leur besoin.
Si vous désirez en savoir plus sur le sujet, et apprendre à les créer, cette ressource sera votre allié.
Un contenu qui claque
Pour persuader vos visiteurs de cliquer sur votre appel à l’action, il va falloir vous montrer persuasif.
Et ça, ça passe essentiellement par la qualité de votre texte, mais aussi le positionnement de certains éléments.
En fait, on a coutume de dire qu’il existe 4 composants incontournables dans toute landing page qui se respecte.
Voici lesquels :
1| Le titre
Le titre revêt une importance capitale car c’est bien souvent lui que votre visiteur va voir en premier en débarquant sur votre page.
Le but ici ? Lui couper le souffle, l’alpaguer, l’hameçonner, le faire rêver : en d’autres termes, il faut lui donner envie de lire la suite.
Franchement, c’est primordial. Rendez-vous compte : en moyenne, on estime que 8 personnes sur 10 vont lire votre titre, mais seulement 2 sur 10 vont ensuite parcourir le reste de la page.
Alors évidemment, trouver des titres percutants réclame un minimum de pratique et d’expérience.
Mais, en suivant ces quelques conseils, vous devriez déjà sortir de la masse des titres plats et ennuyeux :
- Soyez clair.
- Choisissez un titre en rapport avec votre offre. N’aguichez pas le chaland en lui promettant une offre que vous ne tiendrez pas au final.
- Incluez un bénéfice.
Pour info, vous pouvez aussi très bien lui associer un sous-titre. Dans ce cas, il peut être intéressant d’intégrer des réponses aux problématiques de vos visiteurs.
2| Les visuels
Deuxième élément déterminant : les images. On a souvent l’habitude d’utiliser le poncif suivant à leur égard : “une image vaut mieux que 1 000 mots”.
Eh bien disons qu’il s’applique à notre page d'atterrissage. Vous devez appréhender les images à utiliser comme des compléments au texte.
L’objectif consiste à renforcer votre message écrit, tout en apportant de l’émotion et en faisant appel aux sentiments de vos visiteurs.
Par exemple, si vous vendez un nouveau produit, vous pouvez montrer une personne en train de l’utiliser.
Pour éviter de vous tirer une balle dans le pied, je vous conseille :
- D’utiliser des images de bonne qualité. L’idéal est de vous servir de vos propres photos. Si ce n’est pas possible, jetez un oeil à cette sélection de banques d’images gratuites.
- De vous servir de photos qui attirent l’attention.
- D’intégrer des images en rapport avec votre offre.
- De faire attention à leur poids. Cela peut jouer sur le temps de chargement de votre page, et donc influer négativement sur vos conversions. Je reviendrai sur ce point un peu plus tard.
Regardez comment Weezevent et Eventbrite ont appliqué ces conseils :
Enfin, j’aimerais attirer votre attention sur le positionnement de vos images. Cela a son importance.
Des études d’eye-tracking ont montré que les internautes parcourent une page en quelques secondes, en suivant la forme d’un F.
C’est-à-dire que vous comme comme moi commençons à scanner un contenu en partant d’en haut, à gauche.
C’est à cet endroit-là qu’il peut être opportun de placer un élément qui attire l’oeil, une image par exemple. Vous suivez ?
Pour découvrir comment vos visiteurs se comportent sur votre page, et l’optimiser, vous pouvez utiliser l’outil Heat Map de Crazy Egg.
3| Le contenu textuel
Place aux mots, maintenant. Il faut bien que vous expliquiez à vos visiteurs quelle est votre proposition de valeur, non ?
C’est donc ici que vous allez lui présenter votre offre avec un peu plus de détails.
Encore une fois, gardez bien en tête que votre texte doit vous permettre d’accompagner votre visiteur vers votre appel à l’action.
En fait, votre landing page est un peu comme un toboggan. L’internaute commence par découvrir le titre, puis glisse lentement mais sûrement vers le CTA.
Pour éviter une gamelle en cours de chemin, vous allez devoir lui donner envie. Ici, comme pour le titre, pas de place à la fantaisie.
On laisse les envolées lyriques et les belles phrases aux poètes. Vous devez rester clair, concis et précis.
Comment ? Commencez par vous adresser à votre visiteur personnellement. Il doit se sentir privilégié, unique, comme si votre LP était uniquement faite pour lui.
N’ayez pas peur d’employer dès que possible le pronom “vous” (ou “tu” si vous avez choisi de le tutoyer).
Ensuite, vous devez présenter les caractéristiques de votre offre en y incluant des bénéfices.
C’est-à-dire, ce que cela va permettre à votre visiteur de réaliser s’il acquiert votre offre.
Vous devez adresser ses points de douleur en lui apportant des solutions.
Ici, vous êtes un peu son médecin. Vous avez établi un diagnostic (son problème), et lui recommandez les médicaments pour se soigner (votre solution).
Une petite astuce ? N’hésitez pas, par exemple, à utiliser des listes à puces.
Pour cela, faut-il en faire des tartines ? Tout va dépendre de votre objectif. Si votre landing page a pour but de collecter une adresse email, pas besoin de rédiger 3 000 mots.
En revanche, si vous vendez un produit complexe qui nécessite de lever pas mal de doutes, votre landing page sera automatiquement plus longue.
4| Le call to action 💯
Si tout se passe bien, votre visiteur aura une envie frénétique de cliquer sur votre appel à l’action. Tant mieux, car c’est sûrement l’élément le plus important de la page.
Encore faut-il qu’il soit bien optimisé. Généralement, il s’agit d’un bouton, car il est important de le faire ressortir.
Vous pouvez soit l’utiliser tout seul, soit l’inclure dans un formulaire. Ce sera notamment le cas si vous voulez recueillir l’adresse email de vos visiteurs.
Pour les conseils, on prend les mêmes et on recommence : simplicité, efficacité, clarté sont encore ici les maîtres-mots.
Privilégiez les verbes d’action et les formules directes. Inclure un bénéfice est une bonne pratique.
Vous avez votre formule en tête ? Il ne reste plus qu’à faire sortir votre CTA du lot, notamment grâce à l’utilisation de la couleur.
L’idée est de le mettre bien en valeur, par exemple en utilisant une couleur qui contraste avec les éléments qui lui sont proches (arrière-plan, texte, image).
En parlant de couleurs, cela nous amène à notre prochain à développer : le design de votre landing page.
Comment créer une landing page : focus sur le design
Vous disposez d’un contenu text parfait ! Avouez qu’il serait dommage de tout gâcher à cause d’un design qui ne soutient pas le propos...
Sur ce point, je vous conseille d’essayer de ne pas trop vous éloigner de la charte graphique utilisée sur votre site.
Pour conserver votre unité et votre identité de marque, c’est mieux. Et cela aidera vos visiteurs à s’y retrouver plus facilement.
Bien sûr, les couleurs et les polices d’écriture vont jouer un rôle important là-dedans. Je vous donne quelques astuces sur ce points dans cet article.
N’hésitez pas quand même à jouer sur le contraste, notamment pour vos appels à l’action. Rappelez-vous, ils doivent sortir du lot.
Si vous vous démarquez un peu de votre charte graphique sur cet élément, ce n’est pas grave.
Pensez aussi à intégrer votre logo, de préférence en haut de la page, afin que vos visiteurs sachent où ils viennent d’atterrir.
Enfin, n’oubliez pas la hiérarchie visuelle. Disposez vos informations importantes de préférence en haut de la page.
Sur ce point, HubSpot recommande par exemple de Placer votre formulaire ou votre Call to action au-dessus de la ligne de flottaison, pour que vos visiteurs n'aient pas à scroller.
L'expérience utilisateur
Un design qui éblouit, un texte qui captive : vous voilà très bien engagé pour multiplier vos conversions.
Mais attention, un petit grain de sable peut vite dérégler cette mécanique bien huilée.
Vous êtes-vous demandé si l’expérience utilisateur était au niveau ?
Par exemple, peut-on consulter votre landing page sans problème sur n’importe quel terminal (ordinateur, smartphone, tablette) ?
Si je vous dis ça, c’est parce que c’est loin d’être toujours le cas. On estime que seulement 50% d’entre elles sont optimisées pour la navigation mobile.
Et c’est loin d’être insignifiant. Prenez la France, par exemple, où l’on utilise désormais plus son smartphone que son ordinateur pour naviguer sur la Toile.
Pour savoir si votre LP est réellement responsive (adaptable sur n’importe quel support), vous pouvez utiliser le test d’optimisation de Google.
Par ailleurs, la Google Search Console peut aussi vous faire des recommandations et vous aider à régler des problèmes d’affichage. N’hésitez pas à l’utiliser, c’est gratuit.
Autre élément important concernant l’expérience utilisateur : la vitesse de chargement de votre page d’atterrissage.
Figurez-vous qu’un retard d’une seconde dans le temps de chargement d’une page fait chuter le taux de conversion de 7%
Pour vous assurer que votre page ressemble à une fusée 🚀, et non à un tracteur 🚜 , je vous conseille de vous servir de l’un des deux outils suivants :
Dernier conseil concernant l’expérience utilisateur : retirez la navigation de votre landing page afin de supprimer toute distraction possible.
Le lien principal de votre page doit rester contenu à l’intérieur de votre appel à l’action.
J’en rajoute encore une couche, ne m’en voulez pas : votre page de destination doit vous servir à convertir, un point c’est tout.
Bonus : 5 astuces en + pour aller plus loin 🔥
Comment rendre votre LP encore plus désirable et attractive ?
1| Jouez avec la rareté
“Vite, notre offre est limitée et expire dans 48 heures.”
En substance, voilà un message typique sur lequel vous avez déjà dû tomber en vous baladant sur la Toile.
Sauf qu’une semaine plus tard, en retournant sur le dit site, l’offre est toujours présente.
Ah, sacrés marketeurs ^^. Jouer sur la rareté est un ressort psychologique souvent employé pour vous donner envie de passer à l’action.
La raison est simple : nous voulons ce que nous n’avons pas.
2| Profitez des pouvoir magique de la preuve social
Imaginez. Vous venez d’atterrir sur une superbe landing page et paf, on vous sert sur un plateau plusieurs témoignages de clients enchantés.
Les avis dithyrambiques pleuvent ? Ca y est, vous salivez déjà. Ben oui : si Jacques, Marie et Abdoulaye ont adoré ce produit, c’est qu’il doit vraiment être bon, vous dîtes-vous.
On y est : vous venez de découvrir les pouvoirs magiques de la preuve sociale.
Vous n’avez pas encore de témoignages pour votre LP. Ne perdez pas de temps, foncez. Contactez vos clients et demandez leur ce qu’ils pensent de votre service/produit, et surtout, les bénéfices qu’ils ont obtenus en l’utilisant (ex : plus de ventes, plus de trafic etc.).
Pas convaincu ? Sachez que 88% DES CONSOMMATEURS CONSULTENT UN AVIS AVANT D’ACHETER.
Pensez aussi aux réseaux sociaux : si quelqu’un y parle positivement de votre marque, une capture d’écran, et le tour est joué.
3| La vidéo
Premier élément en sa faveur : elle renforce l’autorité et la confiance.
Si on vous montre comment un produit ou un service fonctionne, cela aura plus d’impact qu’une explication écrite, non ?
Second avantage de la vidéo : elle renforce le temps passé sur la page.
Troisième point : c’est un format plus approprié pour la concentration. C’est un fait : nous sommes plus attentifs au contenu visuel qu’au contenu texte.
Enfin, et cela a son importance : les vidéos sur une page d’atterrissage peuvent augmenter le taux de conversion de 86%.
Vous souhaitez creuser le sujet ? Consultez cet article qui donne pleins de bonnes astuces pour utiliser correctement des vidéos.
4| L'optimisation SEO
Dernière astuce sur laquelle j’aimerais m’arrêter avec vous : l’optimisation SEO.
Vous allez me répondre : est-ce vraiment utile, puisque le trafic vers ma landing page est souvent “téléguidé” en amont à partir d’une newsletter, d’une publicité, de vos réseaux sociaux etc.
Certes, mais pourquoi se priver d’une source de trafic supplémentaire ? Et oui : votre landing page peut aussi être accessible depuis un moteur de recherche.
Dans ce cas, essayez de lui assigner un mot-clé principal (ex : le nom de votre produit ou service), tout en optimisant par la suite le contenu de votre page.
5| Pensez à la thank you page
En l’état, votre LP va fonctionner et sera correctement optimisée. Il ne vous reste plus qu'à apporter la touche finale pour ne négliger aucun détails.
Le dernier élément de votre page d'atterrissage, c'est la Thank You Page.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une page de remerciement sur laquelle vos visiteurs atterriront une fois qu’ils auront complété le formulaire de votre LP, ou cliqué sur votre appel à l’action.
Dans cette Thank You page, vous allez donc remercier votre visiteur en lui indiquant qu’il a bien accompli l’action que vous souhaitez (ex : télécharger un guide PDF).
Et, bien sûr, vous lui indiquez où se trouve votre offre (par exemple, en lui disant de regarder sa boîte email, où l’attend son guide PDF).
Besoin d'inspiration et d'idée pour rédiger votre Thank you page ? je vous invite à lire notre article Comment rédiger un email commercial efficace